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3  E t u d e s   S c i e n t i f i q u e s   I.A.V. - 3/4

Impact  économique et social

En cas de crue, comme en 2014, plus de 15 000 usagers par jour, restent bloqués,

au minimum 10 jours, devant les routes barrées et obligés de faire 80 à 120 km/j

pour se rendre quotidiennement au travail, sans compter les problèmes de sécurité.

Alors que le rehaussement  de l'ensemble de ces routes  est validé depuis 2001  par la Commission Interministérielle.

EXTRAITS PPRI du Bassin Aval de la Vilaine  - Impact économique et social

approuvé le 3 juillet 2002

sur les bases de la crue de 1995

Les conséquences économiques et sociales de 1995

se répèteront en 2001,

en 2014, et .....?

PAGE 31  RISQUE HUMAIN 

"Il apparaît que le risque humain est essentiellement lié à des déplacements inopportuns sur des axes inondés. Bien que les vitesses en lit majeur demeurent modérées, le passage sur des voies inondables demeure très périlleux, compte tenu des accélérations localisées du courant et des hauteurs d’eau qui peuvent être élevées.

 

PAGE 32 :On notera par ailleurs la difficulté à repérer le tracé des voies sous un plan d’eau uniforme. Cette difficulté ayant notamment conduit à quelquesincidents (1 camion des sapeurs pompiers sorti de route sur la R.D. 775 à Redon en1995).

 

 

 

 

PAGE 33 -     3.6.4 - Les enjeux en termes d’activités économiques autres qu’agricoles

Les établissements commerciaux, artisanaux et industriels sont essentiellement concentrés sur trois
pôles :
• la Zone Industrialo-Portuaire à Redon,
• le quartier de la Digue (au Nord et au Sud du canal à Saint Nicolas),
• les quartiers de la Rue et de l’Angle à Rieux.

 

On peut toutefois indiquer :
• que l’évacuation des matériaux, matières premières, produits finis ou articles à la vente n’a
pu être faite que très partiellement en 1995 et qu’en conséquence les pertes sur stocks ont
été importantes (
on conçoit aisément, que même en quelques jours, on ne puisse trouver
de moyens de manutention, de transports ainsi que des entrepôts hors d’eau suffisamment
importants et disponibles pour être mobilisés dans ce délai),

•que l’immersion des voies dans de grandes proportions n’autorise guère une évacuation
rapide et efficace des stocks.

 

Sur les arrêts d’activités
Indépendamment de l’inondation des locaux d’exploitation, la non accessibilité à de nombreux
établissements a rendu leur fonctionnement impossible pour une période d’une dizaine de jours.
Les remises en état après la décrue et toutes les contraintes de reprise d’activités ont généré des
pertes d’activités pouvant être évaluées entre un et huit mois de chiffre d’affaires selon les
établissements.
Sur les effets induits
Les établissements non inondés ont également subi des préjudices non négligeables suivant leur
activité du fait principalement des très fortes perturbations sur le réseau routier bloquant de manière
substantielle les approvisionnements et les expéditions. De plus, dans un secteur où le bassin
d’emploi s’étend sur les trois départements, les difficultés de communication ont perturbé
considérablement les trajets domicile - travail lorsque ceux-ci n’étaient pas purement et simplement impossibles.

 

 

 

 

 

PAGE 34  -- 3.6.5 - La circulation des personnes et des biens
Compte tenu de la configuration géographique du site (cf. carte) et de la nature des voies (peu de voies ont été mises hors d’eau), il apparaît qu’une crue majeure de type janvier 1995 entraîne une coupure quasi complète des communications routières entre les rives gauche et droite de la Vilaine entre le pont de Pléchatel en amont et le pont de la Roche Bernard en aval (la R.D. 114 au Pont de Cran n’a été submergée toutefois que de manière temporaire).
Sur l’Oust, le constat est analogue, les hauteurs de submersion étaient variables selon les voies,celles-ci pouvant aller de 0.30 à plus d’un mètre avec, localement, des accélérations de courant.


Les conséquences en sont doubles :
• REDON et son agglomération constituent un pôle d’emploi, un centre administratif et scolaire et un pôle commercial important pour toute la zone rurale qui l’entoure (« Le Pays de Redon ») indépendamment des limites administratives (départementales ou régionales).

De ce fait, pour les habitants de la région, les inondations se sont traduites par une impossibilité de se rendre sur leur lieu de travail, d’études ou d’accéder à certains services locaux tels que hôpital ou clinique par exemple. Il a fallu ainsi, pour de nombreux services publics, trouver des solutions palliatives au sein de chaque département.


• Les liaisons entre REDON et VANNES, d’une part, et REDON - NANTES, d’autre part, se
sont révélées très perturbées par des rallongements de parcours très importants (Redon-
Nantes via Rennes ou Pléchatel par exemple), facteurs de surcoûts et de pertes de temps.
De manière générale, le déplacement des personnes et des marchandises s’est avéré perturbé par ladifficulté à connaître les itinéraires praticables pendant la période d’inondation.
Le trafic SNCF, bien que dans des conditions de fonctionnement réduites, a cependant été maintenu.


En conclusion : Les incidences socio-économiques des coupures de voies en période de crue
débordent (dans le cas présent de la Vilaine aval), très largement du périmètre des zones inondables
puisque de très nombreux services et activités sont perturbés fortement par les absences de
communications en période de crue.

 

 

 

 

 

PAGE 36   - 3.6.7 - Le coût des nuisances
Celui-ci est très difficile à estimer car ces coûts sont supportés par de très nombreuses collectivités,
personnes morales ou physiques.
Divers documents semblent indiquer un coût global de l’ordre de 100 à 200 MF pour le bassin de la
Vilaine aval. Pour la seule ville de Redon, les premières estimations effectuées juste après la crue
étaient de l’ordre de 17 MF dont près de 1 MF de dépenses liées à l’organisation des secours, la
gestion de la crise et l’assistance aux sinistrés.
Au niveau des entreprises, les pertes peuvent aller de quelques dizaines de milliers de francs pour les
plus petites à plusieurs dizaines de millions pour les établissements les plus touchés.

Parallèlement, les nuisances indirectes ont touché de nombreux établissements situés en dehors du
champ d’inondation. On considère notamment que plus de 1 000 emplois ont été concernés
(chômage partiel). En contrepartie, les retombées sur la pérennité des entreprises n’ont pu être
correctement évaluées.
L’organisation des secours pendant la crue de 1995 a mobilisé d’importants moyens en personnel et
matériel dont, sur l’arrondissement redonnais :
- 100 hommes de l’armée venus en renfort,
- 205 gendarmes,
- 274 sapeurs-pompiers,
- 108 hommes de la sécurité civile,
- 74 agents de France Télécom,
- et 40 agents d’EDF.

3.6.8 - Les services publics
Des services publics, c’est le service lié aux déplacements qui a été le plus perturbé par la coupure
des voies de circulation.
Toutefois, la pollution des eaux de la Vilaine et l’inondation de l’usine de production d’eau potable de
Port de Roche (Langon) ont entraîné la rupture d’approvisionnement de 19 communes à partir du 21
janvier 1995.
En ce qui concerne le réseau de distribution d’énergie électrique, plusieurs transformateurs implantés
sous le niveau des plus hautes eaux ont du être arrêtés ou ont fait l’objet de protections et de
pompage quasi-continu."

 

Plaquette C.C.I 2001

En 2001,suite aux inondations répétées  de 1988, 1995, 1999,2000 et 2001,

les acteurs économiques se mobilisent.

Propositions de 2001

- Zone portuaire

- Quartier du Châtelet

- Zone commerciale d'Aucfer

Propositions de 2001

– Quartier de la digue Amont

– Centre Leclerc

– Quartier de la digue Aval

Article Ouest-France 20/10/2001- impact économique

 Extrait :  « La formule de bon sens - Il n'y a qu'à délocaliser les entreprises menacées par les crues - est aussi une formule creuse.

 

Non seulement parce que la plupart des entreprises qui voudraient se délocaliser ne le pourraient pas financièrement non seulement parce qu'une telle hypothèse décapiterait le dynamisme économique au sud et à l'ouest de Redon, tout en créant des friches industrielles dont le pays mettrait des décennies à se débarrasser.

 

Mais surtout parce que, économiquement, nous pensons que le coût  de travaux efficaces, dans ces différentes zones, est bien moins élevé que le coût économique et social d'une telle délocalisation »

 

 « C'est le dispositif que la Mairie de Saint-Nicolas de Redon est en train de mettre en place, moyennant 6 millions de francs d'investissement avec le soutien actif de son département.

 

L'objectif  de notre document est bien d'accélérer les prises de décision politique.

 

On aimerait que le Morbihan et l'Ille-et-Vilaine se mobilise aussi vite que la Loire-Atlantique sur les zones qui les concernent. Pour l'instant, c'est loin d'être le cas »

CONSTAT : Un document de 2001 et comme pour tout le reste, ce plaidoyer ne servira à rien, sauf à constater la discrimination évoquée déjà existante à l'époque entre les actions du Dept 44 et l'inaction des Depts 35 et 56

NOTE:

Et si on aborde le thème des délocalisations,

"Quid" de la politique “d’enveloppes délocalisation”,

distribuée sur Redon,après la crue de 2001:  

                       -  sans aucune transparence,
                       -  par qui?
                       -  comment ?
                       -  sur quels fonds ?
                       -  avec quelle autorisation ?

 

Une information des Services de l'Etat serait la bienvenue sur ce sujet, au moins savoir qui a cautionné une telle pratique?

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